Chantier de réinsertion, quelles différences avec le chantier d'insertion ?


Chantiers d’insertion ou de réinsertion, la différence entre ces deux termes se résume peut-être au suffixe. Plus précisément, les chantiers d’insertion ont été mis en place dans le but d’aider les personnes qui n'arrivent pas à trouver un emploi stable et durable. Ils visent aussi la réinsertion de ces personnes qui ont perdu le leur. Insertion ou réinsertion : voici la différence !

Les individus ciblés

Un chantier d'insertion, encore appelé Atelier et Chantier d’Insertion est une structure qui a pour but premier, l’insertion et la réinsertion par activité économique. Il vise en premier la levée de toutes les barrières qui pourraient empêcher quiconque d’accéder à un emploi ou à une formation.

Les structures d'insertion sont d’ailleurs placées sous la coupole de la DIRECCTE, sur avis du conseil départemental de l'insertion par l'activité économique (CDIAE). La DIRECCTE est Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi. Ces structures sont financées pour leur fonctionnement et pour l'accompagnement socioprofessionnel qu'elles prônent, par l'État (grâce au versement d’aide aux postes, depuis la réforme de l'IAE de 2014).

Les chantiers de réinsertion s’inscrivent dans la même logique d’action que les chantiers d’insertion. Cependant, ils ont une cible beaucoup plus précise. En effet, ils ont pour but de favoriser la réinsertion professionnelle des personnes qui avaient un travail, mais qui l’ont perdu.

Par ailleurs, une autre situation est propice à l’entrée en chantier de réinsertion : un emprisonnement. En effet, en se référant aux articles R. 5132-27 à R. 5132-29 du Code du travail, les chantiers d’insertion ainsi que les entreprises d’insertion ont la possibilité de s’établir dans les prisons et structures pénitentiaires. Le but est d'offrir un parcours de réinsertion aux détenus.

Les conditions d’entrée

Les chantiers d’insertion accordent une aide à toute personne éprouvant des difficultés à trouver un emploi. Cette aide peut prendre la forme d’un accompagnement vers une activité professionnelle lucrative. Tout au moins, ces personnes ont accès à un salaire égal au SMIC de base.

Néanmoins, les chantiers d’insertion n’en sont pas ouverts à tous. Il y a certaines conditions d’entrée.

  • être un jeune de moins de 26 ans en grande difficulté ;
  • être bénéficiaire de minima sociaux (RSA, ASS) ;
  • être demandeur d’emploi de longue durée,
  • être travailleur reconnu handicapé.

Dans l’un ou l’autre des cas suscités, vous avez une chance d’être accepté dans les chantiers d’insertions. Par contre, ce n’est pas toujours le cas avec les chantiers de réinsertion.

En outre, le parcours proposé par le chantier de réinsertion cumule mise en situation de travail et initiatives d’accompagnement social et professionnel aux prisonniers. Le but visé est de faciliter la réinsertion durable sur le marché du travail de ces personnes.